Cameroun: La police arrête 25 personnes soupçonnées d’homosexualité

Le quartier d’Essos à Yaoundé la nuit. (Photo gracieuseté de Camer.be)

La police camerounaise a arrêté 25 hommes soupçonnées d’homosexualité samedi dernier alors qu’elle effectuait des descentes dans un bar gay-friendly et un cinéma gay à Yaoundé, la capitale. Deux d’entre eux ont été libérés après avoir été interrogés.
Les policiers ont notamment défoncé la porte du Mistral, un cabaret.
Au début, les policiers se sont fait passer pour des clients, plaidant pour être autorisés à entrer malgré les refus du personnel du cabaret. La police a ensuite forcé la porte.. Sept personnes y ont été arrêtées dont une danseuse, un serveur et un agent de sécurité. Ils ont ensuite attaqué un cinéma gay dans la région d’Emombo I Crossroads et y ont arrêté 18 personnes.
Après cela, les 25 personnes ont été emmenées au siège de la police centrale, où elles ont été interrogées toute la nuit. Un policier a révélé par inadvertance l’étendue des interrogatoires dans une conversation avec un représentant de l’avocat des droits LGBT Jathan Ndongo.
En revanche, le commandant de police Parfait Nana a affirmé que seulement deux personnes arrêtées avaient été interrogées cette nuit-là.
Nana a rencontré cinq avocats et militants qui ont convergé vers le poste de police pour demander la libération des détenus: l’avocate Saskia Ditisheim d’Avocats Sans Frontières Suisse, Michel Engama de Camfaids, Jean Jacques Disocke d’Alternatives-Cameroun, Patrick Tonkeu de Humanity First Cameroon et le représentant de la firme de Ndongo.Les 23 autres ont été interrogées. Elles auraient subi des maltraitances pendant deux jours avant d’être libérés lundi sans inculpation.
« Personnellement, je ne juge personne et ne condamne personne en raison de son orientation sexuelle », a indiqué le responsable de la police. Cependant, le Cameroun a des lois à appliquer ».
Pourtant, plusieurs parents sont descendus au commissariat central pour demander la libération de leurs enfants. Les policiers leur ont dit que leurs enfants sont homosexuels et méritent donc leur sort.
L’une des 23 victimes a déclaré: « Malgré les menaces de la police, nous avons gardé notre sang-froid. Nous avons été brutalisés et ensuite nous avons été libérés ».

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