Espagne : une nouvelle technologie permet de détecter le virus du VIH une semaine après l’infection

Le Conseil supérieur des recherches scientifiques (CSIC) en Espagne a breveté une nouvelle technologie permettant de détecter le virus du VIH «seulement une semaine après l’infection». Actuellement, quand une personne a pris un risque, il faut attendre plusieurs semaines pour que la contamination soit détectable.
«Une équipe du CSIC a développé un biocapteur qui peut détecter le VIH de type 1 pendant la première semaine après l’infection», a annoncé dans un communiqué la plus importante institution publique dédiée à la recherche en Espagne. Les expériences – réalisées avec du sérum humain, le liquide sanguin débarrassé de ses cellules et des protéines de la coagulation – détectent une protéine présente dans le virus de type VIH-1, l’antigène p24, par un dispositif particulier.
«Il permet en quelque sorte de «prendre en sandwich le p24 entre des nanoparticules d’or et des structures micromécaniques de silicium», explique le chercheur Javier Tamayo, 46 ans, de l’Institut de microélectronique de Madrid, selon lequel les signaux mécaniques et optiques qui sont produits permettent de détecter l’antigène. «Cette nouvelle technologie est capable de détecter l’antigène p24 dans des concentrations 100 000 fois inférieures» à celles des systèmes actuels, assure une autre chercheuse du CSIC, Priscila Kosaka, 37 ans, de l’Institut de microélectronique de Madrid, dans le communiqué.
Cela réduit la période de temps où le virus est indétectable, après l’infection à «seulement une semaine», dit-elle. Or, souligne l’institution, la détection précoce est un facteur clef pour améliorer l’efficacité des antirétroviraux et empêcher la propagation de la maladie. Avec les tests actuels de quatrième génération, la détection de l’antigène P24 ne peut se faire que trois ou quatre semaines après l’infection, selon le CSIC.
Le dispositif permettrait par ailleurs d’obtenir des résultats cliniques en moins de cinq heures, soit le jour même du test, vante Javier Tamayo. Il utilise ausi «des structures qui se fabriquent avec des technologies bien établies en microélectronique, ce qui permet sa production à grande échelle et à faible coût», assure-t-il.
Deux millions et demi de personnes sont encore infectées chaque année dans le monde par VIH, responsable du Syndrome d’immunodéficience acquise (sida). En 2015, 36,7 millions de personnes dans le monde vivaient avec le virus. Plusieurs vaccins prometteurs sont aujourd’hui en phase de test.

 

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