Dans un livre intitulé Les leçons du pouvoir (Stock), qui vient de paraître, François Hollande revient sur ces cinq années à la présidence de la République.
Il évoque son regret de ne pas avoir fait voter la PMA. Il explique ne pas l’avoir inclus dans son programme — même s’il rappelle s’être prononcé en sa faveur dans un entretien à Têtu, car il « pressentait la dureté de la bataille qui allait s’engager pour le mariage et l’adoption ».
« A l’époque, l’adjonction de la PMA au projet, outre qu’elle requérait l’avis du Comité Consultatif National d’Ethique, obligeait à anticiper la révision des lois bioéthiques. Son ajout à la loi aurait alimenté la propagande des opposants au mariage pour tous, qui auraient utilisé l’argument de l’ »engrenage fatal », qui va de la reconnaissance des droits des homosexuels à la Procréation médicalement assistée et à la gestation pour autrui, laquelle pose des problèmes éthiques autrement plus délicats, avec la « marchandisation des corps », que je refuse. J’ai préféré d’abord gagner la bataille du mariage et de l’adoption pour tous, avant d’aller plus loin» explique t’il .
« Je m’en suis néanmoins voulu d’avoir manqué d’audace », admet il « Les femmes homosexuelles qui veulent enfanter sont encore soumises à un parcours d’obstacles injustifié, doublé d’une injustice sociale puisque seules les plus favorisées peuvent en bénéficier à l’étranger. »
Il conclut: « Il s’agit là de l’amour filial. Comment peut-on encore se mettre en travers de cette évolution? » La réponse à cette dernière question se trouve dans les quatre dernières années de son quinquennat.
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