Inde : Pour la Société psychiatrique indienne, l’homosexualité n’est pas une maladie mentale

Les juges de la Cour suprême indienne doivent examiner le 10 juillet des requêtes de révision de l’article 377 du Code pénal indien, qui condamne l’homosexualité, et vérifier si ce texte est bien conforme à la Constitution indienne.qui interdit l’homosexualité
La Société psychiatrique indienne vient de déclarer que l’homosexualité n’était pas une maladie mentale.
Dans une vidéo, publiée sur Facebook, le président de l’IPS (The Indian Psychiatric Society), le docteur Ajit Bide, a déclaré que l’homosexualité n’était pas une maladie et a invité ses confrères à penser de même. Il souhaite que les homosexuels ne soient plus « blâmés, punis et ostracisés ».
Le 2 juillet 2018, l’organisme a également publié un document signé par ce même médecin exprimant la position de l’IPS sur l’homosexualité. « La Société psychiatrique indienne reconnaît l’homosexualité comme l’une des formes de la sexualité humaine, au même titre que l’hétérosexualité et la bisexualité », est-il écrit. L’IPS affirme également se conformer à « la position de l’Association psychiatrique américaine et de la Classification internationale des maladies de l’Organisation mondiale de la santé qui ont retiré respectivement l’homosexualité de la liste des troubles psychiatriques en 1973 et 1993. »
Entré en vigueur au XIXe siècle quand l’Inde était encore sous la domination britannique, l’article stipule qu’un « rapport charnel contre l’ordre de la nature avec un homme, une femme ou un animal » est illégal. De quoi renforcer l’amalgame entre homosexualité et zoophilie et stigmatiser encore un peu plus la communauté, comme l’explique ce média indien qui s’est penché sur les discriminations dont ils sont victimes.
En 2009, la Haute Cour de Delhi avait abrogé l’article 377, avant qu’il ne soit réintroduit dans la Constitution par la Cour suprême estimant qu’elle était la seule juridiction compétente en la matière. En janvier 2018, elle avait annoncé qu’elle réexaminerait la constitutionnalité de l’article.

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