La PrEP ne protège pas à 100%, selon l »agence du médicament

Alors que le médicament bénéficie depuis l’été dernier d’une autorisation de commercialisation au niveau européen, l’ANSM vient de publier une série de brochures à destination des patients et des médecins dans lesquelles elle rappelle les conditions d’utilisation ainsi que les principaux risques du traitement préventif.
L’ANSM précise que le Truvada « n’est pas efficace à 100% dans la prévention de l’acquisition du VIH » et qu’il doit être utilisé dans le cadre d’une « stratégie de prévention diversifiée du VIH » qui inclut l’utilisation « systématique et correcte de préservatifs », qui permet de prévenir la transmission d’autres infections sexuellement transmissibles.
Le traitement préventif ne peut par ailleurs être utilisé que chez des personnes séronégatives car il existe « un risque de développement d’une résistance au Truvada » chez les personnes ayant reçu ce médicament lors d’une phase d’infection aiguë ou méconnue du virus du sida (VIH). C’est pourquoi des tests réguliers de dépistage du VIH (au moins tous les trois mois) doivent être prescrits pendant toute la durée du traitement préventif pour détecter toute séroconversion ((passage de séronégatif à séropositif) et « adapter au plus vite la prise en charge ».
Les médecins devront pour leur part déclarer aux autorités tout cas de séroconversion survenu chez des patients prenant le traitement préventif. L’ANSM fait par ailleurs état d’un risque de toxicité pour les reins nécessitant d’évaluer la fonction rénale du patient avant et pendant le traitement ainsi que d’effets indésirables « graves » mais « rares » liés à des troubles osseux. Parmi les effets indésirables plus couramment rencontrés, l’ANSM cite des troubles gastro-intestinaux tels que des nausées, vomissements et diarrhées.

 

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