Russie : tentative d’enlèvement d’un survivant de la purge anti-gay de Tchétchénie

Zelimkhan, 20 ans, s’était réfugié à Saint-Petersbourg ou il vivait caché après avoir fui des prisons tchétchènes où régulièrement, des homosexuels sont enfermés, torturés, et tués, dans l’indifférence générale.
Après avoir été recueilli par le Russian LGBT Network, il se pensait en sécurité.
Pourtant, le 13 juillet dernier, il a été victime d’une tentative d’enlèvement. Alors qu’il sortait les poubelles, un groupe de 5 personnes, dont son père, l’a fait monter de force dans une voiture. Rapidement, des bénévoles se rendent sur place et commencent à récolter les témoignages avant de déclarer l’enlèvement à la police. « Le personnel de la résidence enregistre les plaques de toutes les voitures qui y pénètrent, explique-t-on au sein de l’association, ils ont donc repéré le numéro de la voiture impliquée. » Quelques jours plus tard, la police le retrouve. Dans la maison, deux personnes : la victime, ainsi que son bourreau. Son père.
Alors que les deux hommes sont emmenés au commissariat, ce dernier menace son fils : « Il lui a dit qu’il était une honte pour toute la famille, et qu’à cause de lui, tout le clan était menacé de mort. Le père a aussi essayé de persuader son fils de faire une vidéo pour dire qu’il n’y avait pas de persécutions en Tchétchénie, et qu’il n’était pas homosexuel ».
Zelimkhan refuse. Il est libéré en fin de journée et rejoint l’association, qui le met à nouveau en sécurité. Le père, lui, est toujours en détention. « Un enlèvement est puni de 5 à 12 ans de privation de liberté », rappelle l’association, qui insiste sur le fait que le gouvernement russe ne semble pas vouloir protéger les homosexuels tchétchènes réfugiés sur leur territoire. The Russian LGBT Network a ainsi déjà enregistré 5 enlèvements de LGBT réfugiés et remmenés de force en Tchétchénie.

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