Cote D’or : l’Ordre des médecins saisi pour des propos jugés homophobes

Un médecin, mis en cause par l’association LGBT Le Refuge, a été auditionné lundi 2 janvier par le Conseil de l’ordre des médecins de Dijon. Le généraliste est accusé d’avoir tenu des propos homophobes sur un groupe Facebook. Il saura lundi prochain s’il encourt ou non des sanctions.
Des commentaires postés sur la page Facebook « Les médecins ne sont pas les pigeons », une communauté virtuelle comptant un peu plus de 30.000 membres par un médecin généraliste, avaient provoqué la colère de nombreux internautes .
Dans son post, le médecin évoque le cas d’un patient venu le consulter pour une fissure anale. « Le truc, c’est que le patient est homosexuel. Pas un homo de type ‘fofolle’ avec des manières surjouées, plutôt un monsieur tout le monde », écrit-il. Il assure avoir frôlé l’erreur médicale – en adressant le patient à un gastro-entérologue pour une opération lourde – car, explique-t-il, ne sachant pas que son patient était homosexuel, il est passé à côté du « chancre syphilitique », premier symptôme de la syphillis, une maladie sexuellement transmissible.
Accusé au sein même du groupe Facebook de « véhiculer des clichés », il tente alors de se justifier, mais ajoute maladresse sur maladresse. Et détaille l’absence de « comportements féminins » chez son patient, comme la « main à 90° », les « expressions faciales exagérées » ou encore « la façon de parler avec les intonations vers le haut ».
Saisi par l’association LGBT Le Refuge, l’Ordre des médecins départemental de Côte d’Or, où exerce le médecin généraliste a auditionné l’auteur de ces messages afin d’instruire un dossier. Le docteur Jean-Pierre Mouraux, président du conseil départemental, précise ainsi à LCI : « Nous sommes dans une procédure habituelle, bien que les griefs soient particuliers et les accusations graves. Nous avons mis ce sujet à l’ordre du jour de la séance plénière du conseil, qui se tiendra lundi prochain . Par vote, nous déciderons de l’orientation à donner à ce dossier. » Si les membres de l’assemblée plénière estiment qu’une sanction disciplinaire est envisageable, alors l’affaire sera adressée à la chambre disciplinaire de première instance du Conseil de l’ordre, présidée par un magistrat administratif. Lui seul pourra prononcer une sanction.

 

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