Federal Foreign Office – Les rapports sur la pendaison d’un iranien âgé de 19 ans, Hassan Afshar, ainsi que l’exécution de vingt hommes pour de présumées activités terroristes ont incité Bärbel Kofler, Commissaire fédéral pour les droits de l’homme à l’Office Fédéral allemand des affaires étrangères, de publier la déclaration suivante, hier, le 5 août :
« Je suis profondément choqué que, alors que cela s’est passé maintenant, l’Iran a exécuté le jeune iranien Hassan Afshar le 18 juillet. « Hassan Afshar avait seulement 17 ans au moment du crime qu’il est accusé avoir commis. Son exécution est donc une violation totalement inacceptable du droit international, en particulier car il y a des doutes considérables quant à savoir si les principes des règles de droit ont été respectés lors de son procès.
« Non seulement la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant, mais également le Pacte international relatif aux droits civils et politiques – l’Iran les a ratifié tous les deux – interdisent l’exécution de personnes qui étaient mineures au moment de l’infraction.
« Le gouvernement allemand est opposé à la peine de mort quelles que soient les circonstances. Surtout compte tenu des rapports choquants de l’exécution récente de vingt hommes dans la région d’Alborz, je demande instamment à tous les dirigeants politiques en Iran de suspendre les exécutions, avec effet immédiat et de s’abstenir entièrement de l’imposition de la peine de mort contre les mineurs.
Informations de fond :
Hassan Afshar a été arrêté à l’âge de 17 ans et condamné à mort au début de l’année 2015 pour le viol présumé d’un autre garçon suite à un procès de deux mois. Les rapports des organisations de défense des droits humains signalent des lacunes procédurales considérables, comme le fait que Hassan Afshar n’a pas eu accès à un avocat.
La cour suprême avait d’abord cassé la condamnation en raison d’enquêtes incomplètes, mais finalement a confirmé le verdict en mars 2016. Hassan Afshar a été pendu le 18 juillet 2016.
Le 2 août, vingt hommes sunnites appartenant au groupe Tawhid et Jihad ont été exécutés dans la ville iranienne de Karaj pour leur implication présumée dans des attaques contre les forces de sécurité de l’Iran.
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