Dans une interview à L’Obs, Emmanuel Macron avait estimé que la partie de la France opposée, au début du quinquennat de François Hollande, au mariage pour tous, avait été « humiliée et cela avait créé une grosse polémique.
Christiane Taubira avait alors pris à parti le candidat à la présidentielle: «Les insultes homophobes, la disqualification de toute famille en dehors de celle avec un papa, une maman, un petit garçon et une petite fille… Ces gamins qui ont entendu qu’on les traitait d’’enfants Playmobil’. Elle était dans quel camp, l’humiliation ?» s’était elle emporté dans Le Monde.
Invité de Quotidien hier 13 mars, comme pour effacer ses propos, Emmanuel Macron à fustiger «la violence au quotidien subie par celles et ceux qui sont en France, qui sont mariés ou qui vivent en couple, qui apprennent à leurs parents, à leur entourage, qu’ils sont gays ou lesbiens».
« Moi je viens de la province : il ne faut pas penser que les comportements sont aussi ouverts que dans toutes les métropoles, à Paris ou dans les grandes villes. Et il y a encore une violence ordinaire, celle que SOS homophobie ou Le Refuge pointent du doigt. Ça, c’est un sujet sur lequel on doit profondément avancer, en continuant à le dénoncer, en agissant avec les associations sur le terrain, et en agissant avec beaucoup plus de vigueur qu’on ne le fait aujourd’hui. Ce n’est pas une extension des droits formels mais c’est une action sociétale pour régler des situations de souffrance, d’humiliation, de violence, qui existent encore chaque jour dans notre pays aujourd’hui» .
Selon SOS Homophobie, tout en restant à un niveau élevé, le nombre d’actes homophobes avaient baissé en France en 2016 après avoir bondit en 2013, année de violents débats autour de la loi instaurant le mariage pour tous. Selon l’association, ces chiffres témoignent « d’une homophobie et d’une transphobie durablement installées au-delà du pic de témoignages reçus entre 2012 et 2014, lié au contexte des débats sur le mariage et l’adoption ».
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