Le collège Saint-Patrick, qui forme les séminaristes irlandais depuis le XVIIIe siècle, avait connu le scandale après que des lettres anonymes dénonçant des «comportements sexuels inappropriés» ai été révélées .
L’archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid Martin, avait pris la décision de ne plus envoyer ses séminaristes au séminaire
Le conseil d’administration de ce dernier, réuni le 23 août, demande à la Conférence des évêques d’Irlande un audit indépendant pour « faire le point sur les besoins des étudiants et du personnel ».
Après avoir « reconnu la générosité qui motive les jeunes hommes qui se lancent dans une formation au sacerdoce » et « remercié les enseignants et tout le personnel pour leur dévouement », ces responsables ont « prié pour les nouveaux séminaristes ».
Mgr Diarmuid Martin avait déploré la « culture gay » qui prévaudrait dans ce séminaire qui forme les futurs prêtres irlandais depuis le XVIIIe siècle. Il avait dénoncé également l’utilisation, par certains séminaristes, de l’application Grindr (pour rencontres homosexuelles). Interrogé sur la radio nationale RTE, il avait même répété des propos disant que « quiconque essaie de prévenir les autorités est renvoyé du séminaire ».
Après la vive polémique que cette décision a suscitée dans l’Église irlandaise, l’équipe de direction du séminaire se dit « préoccupée par l’atmosphère malsaine créée par des accusations anonymes et des commentaires malveillants sur les réseaux sociaux », selon un communiqué.
Le conseil d’administration demande aux autorités du séminaire « d’évaluer la politique quant à l’utilisation d’Internet et des réseaux sociaux ».
Surtout, les administrateurs de Maynooth demandent à la Conférence des évêques d’Irlande de solliciter « un audit indépendant à propos de la gouvernance et des règlements dans les séminaires irlandais » et de mettre en place « d’urgence une politique unique pour les admissions dans les séminaires ».
Autres demandes du conseil d’administration de Maynooth adressées à la Conférence des évêques : introduire une année de propédeutique, avant l’entrée au séminaire, pour tous les candidats ; créer un comité de consultants et de conseillers pour examiner les besoins de formation des jeunes prêtres en tenant compte, entre autres, de la recommandation récente du pape François sur « la présence de laïcs et de femmes dans la formation de prêtre, qui promeut une appréciation de la diversité et de la complémentarité des vocations dans l’Église » (Amoris laetitia).
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