C’est une décision qui pourrait précipiter le débat sur la conjugalité homosexuelle dans les Andes.
Lundi dernier, la justice péruvienne a ordonné au service national d’identité et d’ état civil (RENIEC) de reconnaitre le mariage célébré au Mexique entre l’économiste péruvien Oscar Ugarteche et son partenaire Fidel Aroche contracté au Mexique en 2010, rapporte la presse péruvienne,
«une décision historique» selon l’ex-président du Mouvement homosexuel de Lima (Mhol). En effet, jusqu’à présent le Pérou, avec la Bolivie et le Venezuela, est l’un des d’Amérique du sud à n’autoriser ni l’union civile ni le mariage entre personnes de même sexe.
Avec cette décision, la bataille de l’égalité des droits est donc relancée devant les tribunaux de Lima.
En 2015, la tentative d’un député ouvertement gay, Carlos Bruce, de faire voter une loi sur l’union civile n’avait pas abouti.
Le débat sur la réglementation du mariage homosexuel au Pérou se concentre sur deux points de vue juridique: constitutionnel et civil. La Constitution interdit la discrimination fondée sur l’ orientation sexuelle, ce qui pourrait être étendu à des figures comme le mariage. Cependant, le Code civil ne réglemente que l’union des couples hétérosexuels.
La Constitution du Pérou dit dans l’ article 2 , que toutes personnes à le droit «à l’ égalité devant la loi. Nul ne doit être victime de discrimination fondée sur l’origine, la race, le sexe, la langue, la religion, l’ opinion, la situation économique ou tout autre ».
Le Code civil prévoit dans l’ article 234 que « le mariage est l’union volontaire d’un homme et une femme ».
Alors pour légaliser le mariage homosexuel, il faut revoir le Code civil. Un groupe de travail est en train de réviser le Code civil actuellement. Les associations LGBT espèrent que ces experts . Cela permettrait d’éviter aux couples qui sont dans une situation de discrimination de devoir cesse recourir aux tribunaux.
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