SOS Homophobie, Act Up-Paris, BiCause et le MAG Jeunes LGBT ont mené une enquête nationale sur la bisexualité. : « les personnes bisexuelles sont invisibilisées dans la société, parfois même dans les milieux LGBT, et les violences spécifiques quils et elles subissent sont méconnues. Leur orientation sexuelle est souvent vue comme un effet de mode, un état intermédiaire sur lequel il nest pas nécessaire de sattarder. Il en résulte une difficulté à définir précisément la biphobie : en quoi se différencie-t-elle de lhomophobie ? Quels sont les préjugés qui entourent encore la bisexualité en 2015 ? Ces questions sont dautant plus difficiles à démêler que peu décrits existent sur le vécu bisexuel, que les témoignages de biphobie sur le réseau découte de SOS homophobie sont rares (seulement 27 signalements en 2014) et que la question est peu, si ce nest pas du tout, traitée dans les médias. Il nous a alors semblé urgent davoir des données pour comprendre, analyser et dénoncer.» écrit Sos homophobie sur son site
Lorientation sexuelle des répondants a volontairement été demandée car la bisexualité semble générer de nombreuses craintes tant chez les hétérosexuels que sur les homosexuels. Cela permettant daffiner lanalyse de la perception de chacun. Les personnes LGBT sont-elles plus ouvertes à lacceptation de la bisexualité que les personnes hétérosexuelles ? Le genre a également été pris en compte car tout aussi déterminant dans la perception de la bisexualité. La bisexualité masculine et la bisexualité féminine nétant pas perçues de la même manière. Lune serait-elle plus acceptable ?
Lenquête cherche donc à donner une meilleure visibilité aux personnes bisexuelles, à questionner les gens sur leur conception de lorientation sexuelle et du genre dans la société.
85% des sondés répondent que la bisexualité est une orientation sexuelle comme les autres,
La présence connue de bisexuels dans lentourage des répondant est également questionnée. Dans 76% des cas il sagit dun ami. Cest chez les lesbiennes quil y le plus fort taux de personnes connaissant des bisexuels (83%) alors quil est de 69% chez les gays et de 65% chez les hétérosexuels. Tout ceci est lié à la perception que les gays peuvent avoir des bisexuels (indécis, refoulé
) et par le manque de visibilité que ces derniers ont dans les médias. Les hétéros fréquentant moins les milieux LGBT et étant moins au courant de cette culture, leur réponse est plus facilement explicable.
Les hétéros sont les moins enclins à envisager la possibilité dune relation avec un bi (57%) alors quil semble que lorientation sexuelle soit beaucoup moins déterminante pour les lesbiennes et les gays, avec un taux respectif de 77 et 83%. Cependant, de nombreuses craintes resurgissent notamment sur la capacité à satisfaire son partenaire, sur sa fidélité
Enfin, toute orientation et genre confondus, les répondant déclarent à 73% que les bisexuels peuvent être discriminés en raison de leur orientation.
retrouvez SOShomophobie et le fichier attaché Enquête nationale sur la bisexualité
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