De nombreux thérapeutes et religieux russes proposent des « traitements » à base d’hypnose et d’eau bénite pour « soigner » l’homosexualité.
Un psychothérapeute a assuré avoir « soigné » 78 homosexuels et 8 transexuels à l’aide d’une méthode développée durant l’Union soviétique.
Ce dernier a expliqué à la BBC que le « traitement » durait entre huit et dix-huit mois. Les séances d’hypnose peuvent durer jusqu’à huit heures.
« Quand un patient vient me voir, je lui montre des cas similaires: comment ils étaient et comment ils sont maintenant. Le patient est alors rempli d’espoir et comprend qu’il a besoin d’être soigné. »
Yuri, 40 ans, qui a subi l’un de ses « traitements », assure que le résultat a été « sans aucun doute catastrophique et néfaste ». Aucun scientifique n’a jamais reconnu de « traitement » contre l’homosexualité, qui, faut-il le rappeler, n’est pas une maladie. « Vous ne pouvez pas changer votre orientation sexuelle », a rappelé un psychologue, qui travaille avec des associations LGBT. Tenter de le faire peut être extrêmement préjudiciable, a-t-il indiqué à la radio britannique.
Des organisations religieuses proposent également d’autres types de soins contre l’homosexualité. Un pasteur moscovite promet d’aider les homosexuels à « rejeter » leur sexualité, symptomatique d’une « haine spirituelle », selon lui. Il diffuse des vidéos sur internet d’hommes qui se sont « libérés du péché ».
De nombreuses familles russes se tournent vers ce type de personnes.
Depuis 2013, dans le pays de Vladimir Poutine, la « propagande pour les relations sexuelles non traditionnelles devant mineur » est condamnée par une amende, voire une peine de prison. Selon un sondage de l’institut Vtsiom, 88% des Russes approuvent cette mesure. Et plus de la moitié de la population considère qu’il faut punir l’homosexualité.
Depuis 1993, l’homosexualité n’est plus considérée comme un crime et depuis 1999, elle n’est plus sur la liste des maladies mentales. Pourtant, l’homosexualité reste encore largement taboue dans ce pays.
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