L’auteur de la tuerie de Dallas, Micah Johnson, visait des policiers blancs pour se venger des brutalités des forces de l’ordre contre les Noirs
C’est un ancien soldat de 25 ans, qui soutenait des organisations de défense des Noirs, dont certaines prônent la haine.
Cette tuerie montre une montée de l’extrémisme et de l’intolérance en Amérique selon le Southern Poverty Law Center (SPLC), une association américaine reconnue pour ses travaux de surveillance sur l’extrême droite et les associations prônant la haine aux États-Unis.
Le SPLC explique que les groupes qu’il surveille sont des mouvements « séparatistes noirs » opposés à « l’intégration et aux mariages inter-raciaux, et qui veulent des institutions séparées – voire un pays séparé pour les seuls Noirs d’Amérique ».
Ces organisations sont très antisémites, très anti-Blancs et aussi très anti-homosexuels », affirme un expert du SPLC qui a écrit sur la montée de ces groupes l’an dernier.
Le nombre de groupes répertoriés en ligne par le SPLC comme milices, groupes prônant la suprématie de la race blanche, islamistes radicaux, néo-nazis ou d’autres formes d’extrémisme a augmenté de 14% entre 2014 (784) et 2015 (892).
Un chiffre qui a doublé par rapport à 1999, quand il y avait 457 de ces groupes aux Etats-Unis.
La campagne présidentielle actuelle, avec les discours anti-immigrés et racistes du candidat républicain Donald Trump, crée aussi « un environnement où l’extrémisme devient plus tolérable », note Scott Simpson, porte-parole de la Leadership Conference on Civil and Human Rights.
« Quand les discours de haine deviennent dominants, cela autorise les gens à donner leurs points de vue extrémistes qu’ils n’auraient jamais exprimés publiquement sans cela », explique M. Simpson. Et « cela autorise les gens à cibler des communautés ».
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